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Immobilier
Les derniers indicateurs publiés par Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie témoignent de la morosité du secteur qui peine toujours à retrouver son équilibre.
Le secteur de l’immobilier plonge toujours dans le rouge. L’activité peine à reprendre son élan. En témoignent les derniers indicateurs fournis par Bank Al-Maghrib et l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). Au deuxième trimestre de l’année, les transactions immobilières accusent un repli de 4,9 % en glissement annuel recouvrant la baisse des ventes pour l’ensemble des actifs immobiliers. Cette baisse revient à 12 % comparé au premier trimestre de l’année. Ces baisses sont, en effet, accompagnées par une quasi-stagnation de l’indice des prix des actifs immobiliers comparé à la même période de l’année précédente.
Sur le plan trimestriel, cet indice affiche un léger repli estimé à 0,3 % par rapport aux trois premiers mois de l’année. Il est à noter que les indices des prix des actifs immobiliers élaborés conjointement par Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC permettent de retracer l’évolution au niveau national et par grande ville des prix des biens immobiliers des trois grandes catégories, en l’occurrence le résidentiel, le foncier et le commercial, ainsi que ceux des six catégories : appartement (local d’habitation situé dans un immeuble collectif et comportant une ou plusieurs pièces), maison (local d’habitation individuel, sans jardin, constitué d’un ou plusieurs niveaux), villa (local d’habitation individuel avec jardin), terrain urbain (lot de terrain se situant dans le périmètre urbain), local commercial (espace aménagé pour exercer une activité commerciale) et bureau (local de travail).
Les transactions de l’ensemble des actifs en berne
Par catégorie d’actif, le nombre de transactions des biens résidentiels s’est contracté de 10,3% d’un trimestre à l’autre, recouvrant des baisses de 10,5% pour les appartements, de 4,4% pour les maisons et de 12,7% pour les villas. En glissement annuel, les ventes résidentielles ont affiché un repli de 4,7%. Cette baisse est expliquée par la diminution de 4,8% des ventes des appartements. Les transactions des maisons se sont dépréciées de 5,9% au moment où celles des villas ont marqué une progression de 7,9%.
Pour ce qui est du prix du résidentiel, il a baissé de 0,5 % au niveau trimestriel. On note dans ce sens la baisse de 0,5 % des prix des appartements et de 1,5 % de ceux des villas au moment où les prix des maisons ont affiché une stagnation d’un trimestre à l’autre.
Comparé à la même période de l’année précédente, les prix du résidentiel affichent un repli de 0,5 %, et ce suite à la baisse de 0,4 % des prix des appartements et de 5,7% de ceux des villas et de la hausse de 0,7% de ceux des maisons. Pour ce qui est du foncier, les prix des terrains se sont appréciés de 0,3% d’un trimestre à l’autre et de 0,9% comparé à la même période de l’année précédente. Les ventes ont pour leur part accusé une baisse de 15,7% en glissement trimestriel et de 6,9 % en glissement annuel. S’agissant de l’immobilier professionnel, Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC relèvent une baisse de 0,4 % des prix des biens à usage professionnel comparé au premier trimestre de l’année.
Cette baisse s’explique en effet par le recul de 0,3% pour les locaux commerciaux et un accroissement de 0,5% pour les bureaux. En revanche, les prix de l’immobilier professionnel auraient augmenté de 2,1% comparé au deuxième trimestre de l’année passée.
Cette hausse est tirée par une augmentation de 2,4% des prix des locaux commerciaux et de 0,6% pour les bureaux. Pour ce qui est des transactions recensées à ce niveau, on relève une baisse de 16,9% d’un trimestre à l’autre reflétant une diminution de 18,8% pour les locaux commerciaux et de 7,2% pour les bureaux. En glissement annuel, cette baisse revient à 3,2% compte tenu du repli de 7,5% des ventes de locaux commerciaux et une progression de 21 % de celles des bureaux.
Marrakech et Rabat tirent leur épingle du jeu
La tendance du marché immobilier par ville laisse apparaître une hausse trimestrielle de 8,3% des ventes immobilières au niveau de Rabat recouvrant une progression de 11,2% pour les biens résidentiels et des baisses de 21,1% pour les terrains et de 2% pour les actifs à usage professionnel. Cette dynamique a été accompagnée d’une baisse de 3,7% des prix des actifs immobiliers au niveau de la capitale. Ce repli s’inscrit en lien avec les baisses de 3,5% des prix des biens résidentiels et de 9,8% de ceux des terrains. En contrepartie, les prix des actifs à usage professionnel se sont appréciés de 0,6%. A Marrakech, les transactions ont culminé et ce malgré la hausse des prix relevée au niveau trimestriel. Le ventes ont ainsi enregistré une hausse de 5,4%, en lien avec la progression de 11,5% des ventes des biens résidentiels.
En revanche, les ventes des terrains et des biens à usage professionnel ont reculé respectivement de 0,8 et de 21,9%. A rappeler que les prix des actifs immobiliers au niveau de la ville ocre ont grimpé de 0,7% d’un trimestre à l’autre recouvrant des accroissements de 0,6% des prix des biens résidentiels, de 0,5% de ceux des terrains et de 1,2% de ceux des actifs à usage professionnel. Au niveau de Casablanca, les prix ont stagné d’un trimestre à l’autre, reflétant une diminution de 0,7% pour le résidentiel et des hausses de 4,7% pour les terrains et de 1,7% pour les biens à usage professionnel. De même, les ventes immobilières au niveau de la métropole se sont contractées de 13,1%, reflétant des baisses de 14% des transactions des biens résidentiels, de 19,7% de celles des terrains et de 4,3% de celles des actifs à usage professionnel.
A Tanger, Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC relèvent dans leur publication un repli de 0,7% de l’indice des prix, et ce en relation avec les baisses de 0,6% des prix du résidentiel et de 2,2% de ceux des terrains. Les prix des actifs à usage professionnel ont, quant à eux, progressé de 3,6%. Au niveau des transactions immobilières, un recul de 15,9 % a été enregistré au niveau de la ville du détroit recouvrant des replis de 14% pour le résidentiel, de 26,9% pour les terrains et de 8,8% pour les biens à usage professionnel.
