Les transactions immobilières décollent au 3ème trimestre
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Elles sont revenues à leur niveau d’avant-crise
Le marché immobilier se rétablit petit à petit. Les derniers indicateurs et baromètres démontrent un retour à la normale au troisième trimestre. Une tendance également confirmée par Bank Al-Maghrib dans son indice des actifs immobiliers. Globalement le nombre des transactions est revenu à des niveaux comparables à ceux d’avant-crise. Selon le constat établi par la Banque centrale, les ventes immobilières ont marqué un boom de 117,6% à fin septembre et ce après deux baisses consécutives observées aux premier et deuxième trimestres (29% et 41,4%). En glissement annuel, les transactions de biens immobiliers se seraient repliées de 9,5% au troisième trimestre. Une baisse tirée par la baisse des ventes du résidentiel contre une stagnation de ventes de terrains.
Seuls les biens à usage professionnel ont pu garder une certaine dynamique. Leur vente a décollé de 22,8% en comparaison avec le même trimestre de l’année passée. S’agissant des prix des actifs immobiliers, Bank Al-Maghrib relève dans sa publication une hausse de 3,6% par rapport au trimestre précédent. Une augmentation qui reflète des augmentations de 3,6% tant des prix du résidentiel que de ceux des terrains et de 5,1% des biens à usage professionnel. Comparé au troisième trimestre 2019, l’indice des prix des actifs immobiliers a baissé de 0,8% résultant d’un repli de 1,2% pour les actifs résidentiels et de 0,4% pour les terrains au moment où le prix des biens à usage professionnel a progressé de 3% par rapport à une année plus tôt.
L’immobilier professionnel cartonne
Par catégorie d’actif, le prix du résidentiel a chuté de 1,2% par rapport à la même période de l’année passée. Ce repli est lié à la rétractation des prix de 1,1% des prix des appartements et de 2,7% pour les maisons au moment où le prix des villas a légèrement progressé de 0,8%. La chute des prix du résidentiel n’a pas eu d’impact sur les ventes de ce segment. Ces dernières ont reculé de 15,3%, soit une baisse de 14,8% pour les appartements, de 26,1% pour les maisons et de 10,1% pour les villas. Concernant le foncier, le prix des terrains a fléchi de 0,4% par rapport au 3ème trimestre de l’année passée au moment où les ventes ont stagné sur ladite période. L’immobilier professionnel, quant à lui, a affiché une bonne dynamique en termes de ventes. Les transactions à ce niveau ont progressé de 22,8%. Une évolution portée par les ventes des bureaux s’étant améliorée de 25%. Les ventes des locaux commerciaux ont suivi la même tendance. Les transactions se sont ainsi appréciées de 22,4%. Sachant que les prix des biens à usage professionnel se sont accrus de 3% tirés par la hausse de 3% des prix des locaux commerciaux et de 3,8% pour les bureaux.
La reprise se confirme sur les principales villes
A l’échelle régionale, Rabat est la ville où les prix des actifs immobiliers ont enregistré la plus forte hausse au niveau trimestriel. Bank Al-Maghrib relève dans ce sens une hausse de 12% et ce après une baisse de 6,4% relevée au trimestre précédent. Malgré cette hausse, les ventes ont nettement grimpé au troisième quart de l’année. Elles sont passées d’une baisse de 56,6% au deuxième trimestre à un pic de 228,4% à fin septembre, soit un retour au niveau observé en 2019. En glissement annuel, les ventes de biens immobiliers au niveau de Rabat se sont affermies de 3,9%. A Casablanca, les prix des actifs immobiliers ont augmenté de 2,9% comparé aux trimestres précédents.
Cette ventilation s’explique par la hausse de 2,5% pour le résidentiel, de 5,5% pour les terrains et 2,9% pour les biens à usage professionnel. Les ventes ont repris de plus belle dans la métropole. Bank Al-Maghrib note dans ce sens une augmentation de 97,3% en glissement annuel et de 2% par rapport à la même période de l’année précédente. La tendance observée à la ville ocre fait ressortir une légère amélioration des prix des actifs. Ils ont évolué de 0,9% par rapport au trimestre précédent. Les transactions sont pour leur part revenues à leur niveau d’avant-crise. Une progression de 128,3% après avoir accusé une baisse de 39,1% et de 34,9% aux premiers trimestres de l’année en cours.
A Tanger, les prix ont grimpé de 5,3% tirés par une hausse de 7,8% pour les biens résidentiels, de 2,6% pour les terrains et 3,7% pour les biens à usage professionnel. Les ventes au niveau de la ville du détroit se sont consolidées de 59% revenant à leur tendance de 2019. Toutefois, les transactions ont reculé de 34% par rapport au 3ème trimestre de l’année passée.