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Les taux du crédit à l’habitat poussés à la baisse

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En retrait de près de 4% en 2019, les transactions immobilières pourraient accélérer ce mouvement sur les deux premiers trimestres 2020 en raison du confinement et des inquiétudes des potentiels acquéreurs sur leur emploi.

La période à venir semble pourtant favorable à l’investissement immobilier, du moins sur la partie financement. Après une légère remontée en 2018, le taux moyen du crédit à l’habitat a baissé de 43 points de base l’année dernière, à 4,5%. Le peu de prospects qui animaient encore le marché bien avant la crise du Covid se sont mis en veille. Faute de demande, le loyer de l’argent devrait encore poursuivre une trajectoire baissière.

Les taux des bons du Trésor qui servent de référence au calcul du tarif du prêt à l’habitat ont décroché (autour de 40 points de base par rapport à la moyenne en 2019) sur les premiers mois de l’année. Malgré l’augmentation des besoins de financement du Trésor, la ruée des investisseurs vers les placements refuges dans le contexte de crise permettrait à l’Etat de continuer à se financer sur le marché à des taux compétitifs.

Les mesures de soutien de Bank Al-Maghrib à l’économie, notamment la baisse de 0,25 point du taux directeur en mars dernier, devraient soutenir une diminution des taux débiteurs. En fonction de l’évolution de la crise, la Banque centrale pourrait réduire davantage le taux mère, tout en veillant à ce que les banques la répercutent.

Aujourd’hui, les banquiers sont concentrés sur l’accompagnement des entreprises et des ménages affectés par la crise. «Le premier des objectifs est de porter assistance à nos clients par le report des échéances et le besoin en financement des charges d’exploitation pendant cette période de crise. Nous continuons à financer tous les projets en cours et étudions les initiatives en place.

Un autre objectif, tout aussi crucial, est d’accompagner nos clients et préparer le redémarrage après cette phase de fort ralentissement économique», confie Idriss Bensmail, membre du directoire, directeur général adjoint de la BMCI.

Comme beaucoup d’entreprises, les banques pourraient aussi constater une diminution de leur chiffre d’affaires, peut-être dans des proportions moins importantes, face à une demande de crédit atone. A la sortie de la crise, elles pourraient adopter des politiques commerciales incitatives pour relancer la machine.

F.Fa

 

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