Habitat — compte rendu post Covid-19
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État des lieux
Dans sa participation au Club de l’Economiste, la ministre en charge de l’Habitat, Nezha BOUCHAREB, n’a pas manqué d’insister sur l’importance de ce secteur. Rappelons que celui-ci est créateur de plus d’1 million d’emplois dans le royaume, et contribue à plus de 6% du PIB marocain.
Néanmoins, le secteur de l’habitat a connu une forte récession durant la période de la Covid-19, compte tenu de l’arrêt des chantiers et la suspension de la mobilité entre les villes. Plus encore, la ministre n’oublie pas de souligner la chute de la production du ciment de 70% durant la période du confinement, ainsi que la baisse des crédits pour les programmes Fogarim et Fogalog avec respectivement 47% et 25%.
Dans ce sens, une liste d’objectifs a été mise en place. Tout d’abord, la préservation de 30% de l’activité au niveau de ce secteur, appuyée par des mesures d’urgence post confinement, avec l’élaboration de guides qui garantissent le respect des mesures de prévention dans les chantiers.
Par ailleurs, le maintien des postes d’emploi dans ce secteur a lui aussi été au coeur du sujet, ceci s’étant traduit par une perte de moins de 1000 emplois, faisant de l’habitat l’un des secteurs ayant perdu le moins de postes.
Enfin, cette période a également permis de liquider le traitement des dossiers en souffrance au niveau des agences. Plus de 5.000 dossiers ont été traités, et 50% d’entre eux ont reçu un avis favorable, comptant plus de 11 milliards de dhs en investissement et permettant la création 40.000 emplois.
Redémarrage de la locomotive
Nezha BOUCHAREB annonce des résultats encourageants. En effet, les mesures prises ont favorisé la reprise du secteur, avec une production de ciment qui atteint les 1.2 millions de tonnes par mois (pour 1.3 millions de tonnes par mois avant la crise).
Quant à la reprise de l’immobilier, les grands groupes cotés en Bourse sont en hausse depuis quelques jours. Cependant, la ministre émet des réserves, précisant que les indicateurs ne sont pas encore stabilisés et qu’il serait plus sage « d’analyser ces données de façon ponctuelle, mais aussi de les intégrer dans le plan de relance dans la durée ».